Depuis quelques semaines, les emménagements se succèdent dans les étages du Quadri, dans le quartier rennais du Blosne, qui accueille des acteurs de l’économie sociale et solidaire et des services de Rennes Métropole. Un immeuble emblématique, dont l’histoire est à elle seule une aventure. Retour en vidéo avec les principaux acteurs de ce projet audacieux.
Raconter l’histoire du Quadri, c’est remonter dans le temps et laisser parler des professionnels passionnés. Nous sommes allés à leur rencontre pour comprendre la genèse de ce projet, ses particularités et ses enseignements. Olaf Malgras, président de Coop de Construction, rappelle l’origine de cette aventure : « construire un immeuble de bureau dans un nouveau quartier, et amener de l’emploi ». Le compagnonnage avec l’architecte urbaniste Sophie Laisné, de l’Atelier du Canal, a permis de donner forme à l’idée de départ, qui a évolué au fil des ans et des besoins, grâce à une écoute des attentes des futurs occupants. Jean Badaroux, directeur de Territoires, souligne que le montage financier retenu pour l’opération a permis de surmonter les difficultés initiales. De son côté, Haud Le Guen, directrice de RESO solidaires, insiste sur l’implication dans la durée des futurs locataires du Quadri, rebaptisés Quadri’Acteurs, et sur la « capacité à travailler ensemble de façon sereine et transparente ». Une véritable « logique de quatuor », comme le souligne avec humour Jean Badaroux !
Engagement dans la durée
Dans ces témoignages, ce qui frappe, c’est un engagement dans la durée, en dépit des difficultés inhérentes à ce type de projet, forcément complexe. « En tant que promoteur-constructeur, la Coop de Construction a pris le risque d’avancer », résume Olaf Malgras. Car construire un immeuble de bureaux au cœur d’un quartier populaire, tout en le connectant à son environnement immédiat, n’allait pas de soi. Depuis quelques semaines, le Quadri s’anime et met de la vie autour de la station de métro du Triangle. Comme le résume Jean Badaroux, « ce type de projet ensemence un territoire, il fabrique des façons de faire, des types de contacts qui sont automatiquement réutilisés dans d’autres types de réalisation ». « Nous sommes ici dans le renouvellement urbain à fond, et cela n’a pas perturbé le quartier, au contraire, ça l’enrichit ! », ajoute l’architecte Sophie Laisné. Comme une évidence, qui aura tout de même nécessité de longues années de maturation et de dialogue pour devenir réalité.