Photo non contractuelle du futur projet Bout de bois à Cesson Sévigné
Le secteur de la construction s’est engagé dans une véritable révolution environnementale avec des normes contraignantes et des exigences accrues pour réduire son impact et améliorer sa performance. Pour atteindre ces objectifs ambitieux, la coopération avec des spécialistes s’impose. Explications.
Le dérèglement climatique et les enjeux écologiques s’invitent dans nos conversations quotidiennes. Pour les professionnels de la construction, pas question de faire « comme si » cet environnement bousculé n’avait pas de conséquences sur leur activité.
« Chez Coop de Construction, nous avons toujours été sensibles à ces thématiques, mais désormais, il nous faut les intégrer à toutes les étapes, d’autant que la réglementation, elle aussi, fait bouger les lignes »
explique son directeur Vincent Kersuzan, en citant par exemple le recours aux matériaux bio-sourcés imposés par la réglementation environnementale RE 2020 et l’ambition d’intégrer des matériaux géo-sourcés comme la terre.
Pas toujours facile, toutefois, de se repérer dans la jungle des nouveaux labels environnementaux. « Du fait de notre taille, nous devons bien nous entourer. Ce qui fait notre réussite sur cette thématique, c’est la qualité de nos partenariats », souligne le directeur. De fait, depuis quelques temps, l’entreprise multiplie les réponses groupées lors des appels d’offres, en proposant des solutions pluridisciplinaires, avec des bureaux d’études techniques (BET) très spécialisées.
Biodiversité et maîtrise d’usage
Dans le champ de la biodiversité, par exemple, Coop de Construction a ainsi pu réfléchir et se concerter, entre autres, avec Beecity, We agree, ou encore l’association Terre, pour intégrer dès la conception des projets une dimension « nature », avec par exemple des ruches, des plantations pour garantir des « îlots de fraicheur », ou encore le recours à des matériaux en terre produits par un chantier solidaire.
Et désormais, la notion de « maîtrise d’usage » fait l’objet d’attentions particulières, pour associer le plus tôt possible les futurs habitants à la conception de leur lieu de vie. Des acteurs spécialisés, comme Courtoisie urbaine, le Facteur urbain ou le cabinet Epok, interviennent ainsi tout au long du projet, dans une démarche de co-construction.
Complémentarité des compétences
« La clé de la réussite, dans ces projets complexes et ambitieux, c’est l’équipe et la complémentarité des compétences que l’on réunit », résume Vincent Kersuzan.
Par ailleurs, plus aucun projet ne se lance sans l’appui d’un BET Paysage aux côtés du BET VRD (voirie, réseaux divers), pour bien prendre en compte les enjeux environnementaux des futurs programmes, dès la conception. D’autant que cette démarche de bon sens répond aussi à une attente forte des acquéreurs, de plus en plus soucieux de l’impact de l’habitat.
Plus que jamais, l’heure est donc aux coopérations. Ainsi, l’expertise acquise par Coop de Construction dans l’habitat participatif ou la construction en terre, par exemple, pourra demain se retrouver dans un programme porté en partenariat avec d’autres acteurs, notamment avec le bailleur social départemental Néotoa, partenaire privilégié du promoteur coopératif.
Passif + biosourcé
Mais déjà, des chantiers à venir incarnent bien cette ambition. C’est le cas dans la ZAC Via Silva, à Cesson-Sévigné, où Coop de Construction est en train de déposer le permis de construire du programme Bout de bois, un ensemble innovant de 14 logements (8 en collectif et 6 maisons en BRS). Originalité du projet : le bâtiment collectif sera passif (labelisation Passiv’haus), avec un recours aux matériaux biosourcés de niveau 3 selon le label Bâtiment biosourcé.
À la clé : une construction bois, avec façade en ossature bois et isolation biosourcée à base de paille, notamment. « Nous cumulons les innovations sur ce programme et nous travaillons en lien étroit avec l’amménageur Territoires publics, l’association Abibois et le BET thermique et fluide Thalem Ingénierie », souligne Romain Bernes, monteur d’opérations.
Livraison attendue en 2025.
