Avec Christine Guillard, les bénéficiaires ont une nouvelle représentante
C’est l’une des particularités de la gouvernance coopérative : chez Coop de Construction, les acquéreurs sont représentés au conseil d’administration. Christine Guillard vient d’accepter cette fonction de représentante des bénéficiaires, pour deux ans. Rencontre.
Assurément, Christine Guillard aime sa ville. Et c’est sans doute la raison qui l’a poussée à accepter de représenter les bénéficiaires au conseil d’administration de Coop de Construction. À soixante ans, cette rennaise revenue il y a dix ans dans la capitale bretonne après un parcours professionnel dans les Côtes d’Armor et le Finistère n’aime rien tant que circuler à pied dans les rues de Rennes.
Actuellement locataire d’un logement social dans le centre-ville, elle vient d’acquérir un appartement en BRS dans le nouveau programme Manoli, à Chantepie.
Comme les prévoient les statuts de Coop de Construction, elle fait partie des « bénéficiaires » de la coopérative et c’est à ce titre qu’il lui a été proposé de siéger au conseil d’administration pour représenter ce collège, pour trois ans, pour succéder à Marie-Jeanne Trividic. « Cela me permet, à mon échelle, de participer à la réflexion sur l’habitat, et pas seulement en spectatrice », souligne Christine, qui reconnait s’interroger sur les métamorphoses d’une ville plus dense, plus verticale. « Je me pose souvent la question du lien entre habitat et qualité de vie : comment préparer l’avenir de la métropole et accueillir de nouveaux habitants sans nuire à la qualité de vie de ceux qui sont déjà là ? ».
Réfléchir collectivement
Christine Guillard n’est pas spécialiste de ces questions, elle qui a mené sa vie professionnelle dans le monde des collectivités territoriales, plutôt dans le domaine des ressources humaines. « Le président et le directeur général de Coop de Construction m’ont rassurée, ils ont pris le temps de m’expliquer le fonctionnement du conseil et de l’entreprise. Je sais que je devrais me plonger dans les bilans chiffrés, mais ce qui m’intéresse surtout, c’est de réfléchir collectivement, en faisant entendre le point de vue de l’habitante », souligne-t-elle.
Si elle doit patienter encore près de deux ans avant d’emménager dans sa future résidence, elle se réjouit de cette perspective. « Le programme Manoli est à taille humaine, il donne l’impression d’une juxtaposition de maisons de ville, à proximité des commerces et des transports », apprécie Christine.
Quant au Bail réel solidaire, dont elle bénéficie, elle reconnait qu’il ne lui aurait pas été possible de devenir propriétaire à son âge sans ce dispositif, associé à un prêt à taux zéro, et elle salue l’accompagnement d’Anne-Sophie Chatel qui a défendu avec succès son dossier en commission d’attribution. C’est désormais avec impatience qu’elle attend la première réunion du conseil d’administration à laquelle elle sera conviée, le 21 octobre.
Propos recueillis par Xavier Debontride
